Condition de vie des poulets : Denormandie botte encore en touche
Aux questions des parlementaires sur l'élevage intensif de poulets, le ministre de l'Agriculture donne une réponse vague et loin d'être satisfaisante.
Interpellé par plusieurs parlementaires sur les souffrances engendrées par l’élevage intensif de poulets, le ministre de l’Agriculture apporte une réponse largement insuffisante sur plusieurs points. Mauvaise interprétation du texte sur la question des densités, manque de contrôles, absence de politique volontariste pour améliorer les conditions d’élevage des poulets... Décryptage.
En France, plus de 80 % des poulets sont détenus en élevage intensif, ce qui représente plus de 700 millions d’individus. Comme nous le pointons du doigt dans le cadre de notre campagne Action-Poulets, ce mode de production occasionne des souffrances importantes pour les animaux du fait de l’enfermement, la promiscuité ou encore la sélection génétique. Préoccupés par ce sujet, 10 parlementaires1 ont posé des questions écrites au Gouvernement au mois de septembre. Elles portent sur les sujets suivants :
les densités très élevées dans les élevages français et la question concomitante des contrôles de ces élevages ;
le soutien qui pourrait être apporté, notamment via la PAC, à l’amélioration des conditions d’élevage des animaux et notamment leur accès au plein air ;
la fin de la pratique cruelle du chaponnage.
En retour, le ministre a formulé début décembre, une seule et même réponse² censée couvrir l’ensemble de ces sujets.